Carnets urbains : la vue devant soi.
On a souvent opposé l’imagination à la représentation du réel, reprochant à ce dernier sa fugacité, son évidence obtuse, voir sa désillusion. Sans défendre l’idée d’un art uniquement prosaïque, car le carnet abrite nombre d hypothèses saugrenues, l’attention au réel que demande le dessin de nos « autours » révèle un monde inépuisable, gorgé d’improbable et de beauté.
On déambule dans le paysage au fil du trait ; un exercice d’habilité autant que d’humilité, le motif temporisant souvent nos certitudes.