La représentation est souvent motivée par le désir de suspendre le temps, de prolonger ou de répéter l’émerveillement de l’instant. Dès qu’elle éclot, une fleur semble annoncer son agonie. Le temps pour la peindre est compté, la courbe de sa tige fléchit avec les heures, des pétale tombent. Peindre des fleurs, c’est être dans une recomposition perpétuelle, une attention au mouvement lent de la gravité sur la vie. Les ombelles sont des méduses terrestres, elles oscillent dans le vent comme dans un courant : des fleurs entre deux eaux.